L’eschatologie islamique se base sur les révélations coraniques et les hadiths, offrant une vision unique de la fin des temps, appelée Al-Qiyamah. Le Coran met en avant les événements de la fin du monde, influençant la croyance des musulmans. Il décrit un futur cataclysmique où l’univers et les destins individuels se rejoignent dans une fin divine.
L’ère eschatologique débute avec le Prophète Muhammad, considéré comme l’ultime messager1. Seul Dieu détient la connaissance de l’Heure, cachée dans les écrits coraniques1. Les textes eschatologiques, principalement des hadîths, ont été établis bien après le décès du Prophète1.
Les prophéties islamiques, incluant la conquête de Constantinople et l’arrivée de l’Antéchrist, interagissent avec l’histoire1. Les conflits internes et l’émergence de dynasties telles que les Omeyyades et les Abbassides enrichissent cette tradition1. Les récits mêlent anachronismes et symboles, mettant en avant des lieux et figures sacrés lors de la résurrection finale12.
Mulla Sadra, éminent philosophe, affirme que tout s’éteindra à la fin des temps pour atteindre une existence supérieure3. Cette métamorphose relie l’âme à la perfection des actes humains3. L’eschatologie islamique, par sa richesse, inspire les musulmans du monde entier.
Les Signes de l’Heure en Islam
En Islam, les signes annonçant la fin des temps se divisent en deux catégories : mineurs et majeurs. Chaque catégorie porte en elle des prophéties issues des hadiths, éclairant notre compréhension des événements eschatologiques. Ces révélations nous guident sur le chemin mystérieux vers la fin des temps.
Les signes mineurs
Les signes mineurs de l’Heure se classifient en trois groupes : passés, récurrents, et futurs, d’après les croyances musulmanes4. Certains événements, tels que la mission de Mahomet, la scission de la Lune, et sa disparition, sont déjà advenus et marquent le début de cette série prophétique.
Les signes récurrents comprennent la diffusion de la corruption, la multiplication de l’adultère, et un déséquilibre démographique dramatique avec un homme pour cinquante femmes45. Ces phénomènes témoignent des troubles qui ont suivi l’époque de Mahomet. Ils servent d’indicateurs au sein des communautés musulmanes.
Des signes restants annoncent des événements futurs comme l’assèchement de l’Euphrate, qui laissera découvrir une montagne d’or, et l’apparition d’un croissant lunaire imposant4. Ces prophéties prédisent des changements importants, tant environnementaux que cosmiques.
Les signes majeurs
Les signes majeurs se distinguent par leur caractère spectaculaire et déstabilisant. Les textes faisant référence à la fin des temps évoquent l’émergence de Gog et Magog, des forces destructrices, et des phénomènes astronomiques et sismiques exceptionnels5. Ces événements sont vus comme des manifestations divines, signalant la fin imminente.
Mahomet a également parlé de signes apocalyptiques tels que le soleil se levant à l’ouest5. Ces prédictions ne nous donnent pas de date précise mais soulignent l’importance de se préparer spirituellement. Elles appellent à une vigilance de chaque instant chez les fidèles.
La Trompette de l’Apocalypse : Souffle de l’Ange Séraphiel
Dans l’eschatologie islamique, l’ange Séraphiel, appelé aussi Israfil, joue un rôle crucial. Il souffle dans la Trompette de l’Apocalypse pour annoncer la fin du monde. Son action est décrite dans le Coran, sourate 39, verset 68, indiquant le début du Jour du Jugement. Cette période entraîne des catastrophes majeures et la destruction de l’univers6. Séraphiel, angélique et spirituellement élevé, est honoré dans plusieurs cultures6.
Anéantissement de l’univers physique
L’Ange Séraphiel initie avec son souffle dans la Trompette un effondrement universel. Cette destruction symbolise la fin de la vie terrestre, un pilier des croyances musulmanes sur l’apocalypse6. Les visions des cataclysmes finaux sont diverses mais elles convergent vers un arrêt total de la vie7.
Résurrection des morts
Le second souffle dans la Trompette conduit à la résurrection des morts par Israfil. Ce moment marque le passage vers le Jugement Dernier où tous sont revivifiés pour être jugés6. Reconnu dans les traditions monothéistes, ce concept distingue nettement la vie terrestre de l’après-vie éternelle dans l’islam7. Séraphiel symbolise ici la régénération après la destruction7.
Le Retour de Jésus et l’Antéchrist (Dajjal)
Dans le cadre de l’eschatologie islamique, la conviction du retour de Jésus marque un moment décisif. Ce retour, souligné en tant que Sauveur eschatologique, est crucial dans la lutte contre l’Antéchrist, aussi nommé Dajjal. Selon la tradition, Jésus reviendra pour aider le Mahdi à triompher du Dajjal, menant ainsi les croyants vers la justice ultime.
Le concept de « Antéchrist » traverse les eschatologies chrétienne et islamique, référencé dans les textes de Jean et Paul de Tarse8. L’Islam présente le Dajjal comme un trompeur, équivalent musulman de l’Antéchrist8. Les interprétations de cette figure varient considérablement entre les différentes sectes et commentateurs musulmans8.
Les écrits apocalyptiques musulmans décryptent les textes sacrés, cherchant des signes de l’imminence de « l’Heure »9. Ils décrivent une série d’événements eschatologiques, incluant la décadence de la foi et l’émergence du Mahdi. Vient ensuite le retour de Jésus, son combat contre l’Antéchrist, et la résurrection universelle9. Ces prédictions eschatologiques soulignent l’importance de se préparer spirituellement pour la fin des temps.
Le manuscrit 2Q246, trouvé à Qumran et publié en 1947, a généré de vifs débats autour des notions du retour de Jésus et de l’Antéchrist8. Cette découverte a enrichi les discussions modernes, ajoutant un nouvel angle d’analyse à ces débats théologiques.
Le Mahdi : Le Guide Attendu
Le Mahdi est une figure eschatologique pivotale en Islam, appelé le *Guide Attendu* par les fidèles du globe. Il est destiné à instaurer justice et paix avant le Jugement Dernier. Son avènement est soutenu par près de cinquante hadîths, qui soulignent son rôle crucial dans l’eschatologie musulmane10. Musulmans de diverses traditions attendent son retour, malgré des interprétations divergentes10.
Origine et mission du Mahdi
La tradition islamique lie l’origine du Mahdi à une ascendance divine. On lui attribue des savoirs extraordinaires et un rôle de leader vers un avenir de paix. Pour les chiites duodécimains, le Mahdi est Muhammad al-Mahdi, le 12e imam. Ils interdisent de nommer le Mahdi avant son retour10. Né en 868 et disparu en 939, Muhammad al-Mahdi est censé revenir à l’ère finale, rétablissant la justice10.
Dans la tradition chiite
Les duodécimains voient en le Mahdi, Muhammad al-Mahdi, le Sauveur islamique et le douzième imam caché. Ils lui attribuent la réalisation des promesses divines de droiture. Les chiites décrivent le Mahdi comme médiateur divin et ultime guide spirituel, enraciné dans l’imamat. Cela remonte à Mahomet, affirmant le caractère divinement ordonné de sa quête10.